Présentation du jeu

 

Strongold est un jeu de gestion simple et de stratégie. Deux modes sont disponibles : le mode "combat" (campagne, sièges et invasions), où la stratégie est autant présente que la gestion, et le mode "gestion", où la gestion est majoritaire, plus poussée, plus dure (maladies, vols, charançons, lapins…). Il est également possible de ne créer que votre royaume sans être dérangé par des ennemis (ce qui serait impensable dans un jeu 100% stratégique), puisque la gestion, en plus de la construction, joue un grand rôle dans le jeu. À première vue, ce jeu a l’allure d’un joli jeu innocent réservé aux enfants, détaillé, bien fait, mignon… Détrompez-vous, il n’en est rien, l’habit ne fait pas le moine ! C’est un jeu très différent de Age of Empires, Cossacks etc. Contrairement à ces jeux dans lesquels les personnages sont tous des robots, ils sont bien plus autonomes (ce qui a des avantages mais aussi des inconvénients - il faut dire que ce jeu serait impossible à gérer si les ouvriers étaient des robots, avec tout les travaux - je ne parle là que des ouvriers, pas des soldats ! [si eux étaient autonomes, ce serait impossible - ils feraient n’importe quoi - ou trop facile - toujours attaquer de la meilleure façon -]), les personnages ont une âme et des caractères (désobéissants, gourmands, rebelles, capricieux, plaintifs, râleurs, abusifs, difficiles… autour de l’argent et de la nourriture - et, si votre régime ne leur plaît pas, ils s’en vont !). À vous de les contenter ou de vous faire obéir. Vous pouvez recourir à des moyens généreux ou cruels. Dans tous les cas, vous devez avoir des "serfs" (paysans, villageois, ouvriers), pour gagner les parties, quels que soient les objectifs. Dans la campagne, les missions "combat", vous vous limitez à un petit et verdoyant royaume de France grandissant, où vous n’aurez jamais besoin de créer de gigantesques troupes, contrairement à Stronghold Crusader, dans lequel vous assisterez à de vraies guerres s’étalant sur deux siècles au Moyen-Orient, dans le désert, sur des terres arides (en fait, la campagne me semble plutôt une "mise en main" du jeu, un mélange des modes combat/invasion/gestion). Les invasions sont de plus en plus fréquentes infiltrations de groupes ennemis ou de rôdeurs grossissant au fur et à mesure dans vos terres, dans le but de vous affaiblir (où vous serez donc obligé de renforcer votre défense). Il y a encore le mode "siège" où vous pourrez contrôler un siège (attaquer un château) ou la défense d’un château (défendre un château), et cela dans plusieurs cartes (Stronghold Deluxe ou Stronghold avec le patch Excalibur).

Ce jeu est très réaliste, vivant, au point de vue graphique (proportions réelles) comme celui du fonctionnement : production de nourriture (chasse, agriculture, ferme), de bois, de pierre, d’armes (arcs et arbalètes, lances et hallebardes, épées et masses d’armes, armures) et livraison. Lorsqu’un champ est terminé, il faut attendre la semence et la nouvelle poussée du blé, du houblon. Les forêts sont déboisées par la coupe du bois et il faut attendre le reboisement naturel. Les matières premières doivent être transformées afin de servir : le blé (champ) en farine (moulin), la farine en pain (boulangerie), le houblon (champ) en bière (brasserie) qu’il faudra mettre à disposition de(s) l’aubergiste/aubergistes (afin que vos gens puissent vous donner des points pour la bière)… Les gens préfèrent manger diversifié (pain, viande, fromage, pommes) à une seule nourriture; ils vous rapportent un point par aliment de plus. Les armes ont besoin de bois, de fer, de cuir (fourni par les vaches prises à la ferme) etc. Il est possible d’installer une structure de ventes et d’achats de matières premières, de nourriture et d’armes. Les ouvriers visibles ne font donc pas que produire des matières ! Ils sont tous visibles à l’écran, on peut les voir affairés à chaque stade de leurs charges, tant qu’ils ont les matières nécessaires pour leurs travaux évidemment.

Dans le combat, vous pouvez disposer d’archers, arbalétriers, lanciers, massiers, hallebardiers, spadassins, chevaliers (à condition de disposer de chevaux dans l’écurie) et même de moines soldats - tout cela a évidemment un coût -, mais aussi des engins de siège tels que des béliers protégés de chats, des beffrois (tours mobiles pour atteindre les hauts murs d’une forteresse), des catapultes et trébuchets (qu’il faudra alimenter de pierres) ou des balistes incendiaires… Pour manipuler ces engins, il vous faut obligatoirement des ingénieurs… Vous avez également des sapeurs (qui peuvent faire s’écrouler des murs en creusant des galeries par-dessous) à disposition, des écheliers et des "combleurs de douves" (les lanciers). Pour la défense du château, il y a les "creuseurs de douves", l’huile bouillante (l’huile est un produit inflammable) à verser le long des murs afin d’accueillir l’attaquant, les "repousseurs d’échelles", les mangonneaux (petites cataplutes envoyant plusieurs pierres à la fois) et les balistes à mettre tous les deux sur de larges tours.

Le jeux peut sembler destinés aux enfants au premier abord : personnages sympathiques et détaillés, jolies images… Stop ! Qui a dit quel les jolies images n’étaient réservés qu’aux enfants ?

Tout cela sans vous préciser les rôles des structures de médecine, de religion, des lieux agréables (structures de loisirs, jardins d’agrément) et d’autres tyranniques…

Voilà, je pense vous avoir fait grosso modo le tour du jeu…

 

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